De Rochant je ne connais que Un Monde sans Pitié mais quel film! Le film d’une génération. Celui d’une jeunesse désenchantée, hostile à toute forme de changement qui ne pense qu’à glander dans un monde en évolution vertigineuse. Le tout sur fond d’histoire d’amour entre deux individus au mode de vie totalement opposé. Avec à son actif un Monde sans Pitié, bien qu’un peu daté sur le plan esthétique, Rochant partait gagnant. Ce d’autant plus que Möbius bénéficie d’un casting à la base plutôt alléchant. Film d’espionnage complexe – embrouillé serait plus juste – Möbius raconte l’histoire d’un officier des services secrets russe (Jean Dujardin) envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaire que joue Tim Roth. Pour accomplir sa mission il s’allouera, via son équipe de bras cassés et bien sûr sans qu’elle ne le sache, les services de la belle et diabolique Alice petit génie de la finance pour qui titrisation, swap, marché de gré à gré et options exotiques n’ont aucun secret… alors que pour les pauvres spectateurs que nous sommes si! Bref inutile de vous faire languir plus longtemps ces deux là se rencontreront dans un bar, tomberont follement amoureux, le tout donnant lieu à des scènes d’amour, de peau à peau, d’orgasmes, particulièrement longues et de petits mots doux sussurés frôlant parfois le ridicule. Non soyons honnête, à ce niveau on ne frôle plus on s’écorche carrément. Jugez un peu Tes bras sont concrets, je m’y sens chez moi…c’est la première fois depuis longtemps que je me sens chez moi dans les bras d’un homme, et il y en a d’autres d’aussi haute volée mais je vous en ferai grâce. Véritable punition de deux heures quand même, je crois que le paroxysme a été atteint les 5 dernières minutes lorsque Roméo arrive à ressusciter Juliette. Intrigue sans intérêt, histoire d’amour clichée, situations invraisemblables…mais que diable allais-je faire dans cette galère?