Lorsque je lis un auteur qui m’enthousiasme j’ai bien souvent dans la foulée envie de poursuivre son œuvre. De retrouver ces instants magiques qui font qu’un livre nous transporte ailleurs, nous invite à inventer des mondes, à réfléchir au sens des choses, ou tout simplement nous offre un bon moment de lecture. Ken Follett, pour ce que j’en ai lu, fut un plaisir de lecture. Pas de la grande littérature, aucune prétention philosophique, juste des sagas historiques plus ou moins bien ficelées et captivantes. D’abord les Piliers de la Terre, puis la Marque de Windfield, enfin un Monde sans Fin (un peu plus poussif celui-ci il faut bien l’admettre).
Ken Follett possède un talent narratif incontestable et le don indiscutable de savoir jongler avec les drames, les intrigues en tout genre, les amours impossibles, les rivalités et les conflits politiques. Ses livres extrêmement romancés fourmillent de petits détails historiques passionnants rendant le tout plutôt crédible. Bref loin d’être rebutée par les plus de 1000 pages de chacun de ses romans, je me surprends plutôt à les lire d’une traite et à me sentir un peu vide une fois la quatrième de couverture repliée.
C’est donc avec plaisir que je me suis penchée sur les huit épisodes de la série The Pillars of The Earth que l’on vient de m’offrir en DVD. Plutôt sceptique au départ, je me suis pourtant laissée porter par cette fresque historique médiévale transposée à l’écran. Malgré quelques invraisemblances (notamment les personnages qui semblent ne pas vieillir alors que les évènements se déroule sur 40 ans au moins), quelques passages pseudo-larmoyants et des méchants frisants parfois la caricature, l’histoire tournant autour de la construction d’une cathédrale sur fond de guerre, de tensions religieuses et de lutte de pouvoir ne manque pas de rythme. Très vite on se passionne pour la vie de Tom le bâtisseur et de sa famille, on s’inquiète pour le prieur de Kingsbridge en proie à de nombreux obstacles pour garantir la construction de sa cathédrale, on se demande qui de Maud ou de Stephen finira sur le trône d’Angleterre et quelle nouvelle conspiration pourra bien germer dans la tête de l’évêque Waleran pour saccager les efforts de construction d’un des monuments les plus impressionnants que l’homme ait pu ériger. Cerise sur le gâteau : les acteurs y sont bons et j’ai eu plaisir à y retrouver Donald Sutherland.
© photo : 2010 Starz
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