Paris, y flâner, se poser, observer. Au-delà du tumulte et des vrombissements qui encadrent la Seine, errer sur les berges un dimanche après-midi. Enjamber les rives dont les traits d’union ont une histoire, évoquent un souvenir. Le Pont Mirabeau. Tel Apollinaire y regarder couler la Seine, s’interroger sur ses amours perdues et la fuite du temps semblable à l’eau qui s’en va. Les mains dans les mains restons face à face tandis que sous le pont de nos bras passe des éternels regards l’onde si lasse…
Le Pont des Arts où le hasard n’a pas voulu que le vent s’engouffre sous les jupons des filles pourtant retroussés. Ce pont de bois et d’acier qui scelle les promesses d’amour éternel de quelques cœurs enflammés semblant vouloir défier l’usure du temps.
Puis plus loin, guère plus loin, le Pont Neuf où des amants marginaux se sont aimés dans un film maudit. Remugle de pisse sous ses arcades, quelques cadavres de bouteilles jonchent les pavés. Ça et là des badauds déambulent, des amitiés se créent, des secrets se gardent, des rires jaillissent, des couples s’aiment. Car la Seine, à n’importe quelle heure elle a ses visiteurs qui la regardent dans les yeux, ce sont ses amoureux, à la Seine. Et il y a ceux, ceux qui ont fait leur nid près du lit de la Seine et qui se lavent à midi tous les jours de la semaine dans la Seine.
(Luzycalor, juin 2012)
Ces quelques mots et clichés seront ma participation au 9ème défi lancé par Mona dans son AQUArium.
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