Surfant sur la vague d’une mode télévisuelle qui tend à se pérenniser, Netflix produit beaucoup de séries culinaires. Leur « plus » : une touche indéniable de poésie, une forte propension à faire voyager le spectateur, un arrière goût d’humanité en bouche. La dernière en date dans laquelle je me suis plongée avec délice : Street Food. Un bonheur réel pour les pupilles bien que virtuel pour les papilles. De Singapour à Yogyakarta en passant par Osaka ou Bangkok, la série documentaire réalisée par David Gelb s’intéresse aux diverses cuisines de rue d’Asie qui n’ont pour certaines rien à envier aux tables de chefs étoilés.
Ainsi la cuisine de rue de Jay Fai, à Bangkok, a-t-elle été récompensée d’une étoile au guide Michelin. Célèbre pour son omelette au crabe confectionnée au wok, la cuisinière exerce en bonnet de laine et grosses lunettes qui la protègent des embruns graisseux. Devenue une des curiosités de Bangkok, cette pile électrique de 73 ans affiche continuellement complet.
A Jogjakarta c’est Mbah Satinem qui fait fureur avec ses Jajan Passar. Un petit brin de bonne femme édentée plus proche du siècle que du demi qui peaufine depuis une éternité une sorte de pâtisserie traditionnelle locale à laquelle on a envie de succomber.
Composée d’une dizaine d’épisodes au format court (50 minutes), la série propose un point de vue unique sur la culture de différents pays d’Asie. Un voyage humain assuré à savourer sans modération!
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