Retrouver l’innocence avec Daho

Frôler la mort et pourtant…quel joyau que l’innocence retrouvée! Sombre, riche en arrangements, sensuel comme jamais. Un album qui ressemble à Etienne. Des onze mille vierges au lieu de verges, salacité apollinairienne : Je t’humilie, tu te couches, les insultes font mouche et je frappe bas. Ces horreurs sortent de ma bouche et je ne parviens pas à te dégoûter de moi. Le bonheur serait-il dangereux? La douceur de ce bonheur incertain. Trahir sa route, fracasser son destin. Préférer encore un bonheur dangereux. C’est en allant trop loin que l’on avance un peu. Mais Les souvenirs ont la Peau dure. Fêlure. A chacun son chemin, chacun ses déchirures. Et je les ressens comme toi. Quand les larmes de l’enfance toute la vie sont murmures où sont l’épaule et les mots qui te rassurent? Oui les armes de l’enfance te font le cuir et l’armure et assèchent les rivières que tu pleurais hier.

De mon week-end à Rome aux Epaule(s) Tattoo de ceux que j’ai aimés, Etienne Daho m’a souvent touchée. Est-ce la voltige de son art de manier les mots? Son juste équilibre entre le groove et le grave? Son timbre de voix si suave? Acoustique ou électronique ou les deux à la fois « mon Capitaine », il a su inventer une pop mutante et hybride, sensuelle et éternelle. Pop ou disco? Fille ou garçon? Black ou white? Il faut de tout pour faire un monde. Black madone, somnambule, tu roules des mécaniques et dans la disco noire, électrique, tu tends ton arc, vises mon âme et me fredonnes Les Chansons de l’innocence retrouvée (en écoute sur deezer ici)

« Etre défini, que ce soit par la religion, la couleur de peau, la sexualité, me fait horreur” Etienne Daho.

 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.